Qu’est-ce que le cycle de préchauffage avant la pose du plancher?

Publié le : 23 septembre 20208 mins de lecture

Cycle de démarrage du système de plancher avant la pose

Avant de poser un sol, surtout s’il est en bois ou en marbre, il est obligatoire d’effectuer le cycle de « préchauffage » ou de « pré-allumage » ou de « choc thermique » pour prévenir les conséquences futures sur les sols.

Cet article essaiera de répondre aux questions fréquemment posées par les éventuels intéressés souhaitant se lancer dans ces travaux particuliers, à savoir : puis-je éviter le cycle de démarrage du système de plancher ? Pourquoi dois-je allumer le système avant de poser les sols, même si c’est l’été ? Mais est-ce vraiment obligatoire ?

Allumage des systèmes radiants, réglementations et temps

Les entreprises spécialisées dans ce type de services s’occupent à la fois des systèmes de chauffage et des chapes, en respectant les normes en vigueurs, en particulier celles concernant les systèmes de plancher radiant, les chapes et les systèmes radiants noyés.
Il est également établi qu’une première mise en service du système est effectuée lorsqu’au moins 21 jours se sont écoulés (s’il n’y a pas d’urgence, il est conseillé d’attendre 25 jours) pour la maturation d’une chape traditionnelle.

Le temps nécessaire pour les chapes autonivelantes à base de sulfate de calcium (également appelées chapes anhydrites) est d’au moins 7 jours.  La pose des sols sera alors possible dès le moment où le cycle de préchauffage sera effectué.

Est-ce obligatoire de démarrer le système de plancher ?

Si nous voulons effectuer les travaux conformément à la norme, oui, le cycle de démarrage du système radiant est obligatoire. Il est clair que la norme fournit des indications pour travailler de la meilleure façon possible, conformément à la règle et en tenant compte des problèmes qui sont apparus et de l’expérience acquise sur ce système de chauffage spécifique. Et en cas de litige, les techniciens chargés de vérifier le fonctionnement du système le feront selon les normes.

Il a été constaté que ce choc thermique « anticipé », par rapport à la mise en service du système, présente une série d’avantages, notamment deux :

  • Il « stresse » ce dernier et met immédiatement à l’épreuve sa qualité de construction.
  • Il permet aussi à l’humidité de s’échapper.

Certaines sociétés sont particulièrement soucieuses de la durabilité du revêtement de sol à superposer et exigent ainsi le respect des normes et des procédures sur légales sur les chantiers.

Comment s’effectue le cycle de préchauffage du système radiant ?

La norme exige généralement que le cycle soit effectué en augmentant progressivement la température du fluide contenu dans les tuyaux du système de plancher. Toutefois, cela dépend beaucoup du type de système que vous avez décidé de réaliser, la température du premier jour d’allumage est d’environ 20 degrés, puis vous augmentez de 5 degrés jusqu’à atteindre la température maximale de fonctionnement.

La température maximale de fonctionnement est beaucoup plus élevée que celle à laquelle le système fonctionnera normalement. La température maximale est maintenue pendant quelques jours, en moyenne 4 jours, puis on procède à la baisse de la température jusqu’à l’arrêt.

Pendant le cycle de préchauffage on recommande également d’aérer correctement les pièces pour permettre à l’humidité de s’échapper.

Après le choc thermique : combien de jours pour l’installation ?

Une fois le cycle de chauffage par le sol terminé, le chauffage par le sol sera complètement désactivé et vous devrez attendre deux ou trois jours pour que la chape refroidisse.
Si vous avez choisi un sol en carreaux de céramique, nous le poserons pour vous sans plus attendre.
Si, par contre, vous avez choisi un parquet, nous devrons respecter les précautions nécessaires pour la pose de ces matériaux.

Après le choc thermique : le test de l’humidité résiduelle

La chape a subi un réchauffement important, pourquoi aller vérifier l’humidité ? Le test de l’humidité résiduelle dans la chape peut sembler contre-intuitif, mais il est recommandé de toujours réaliser ce contrôle (et nous vous recommandons de le faire aussi) avec l’hygromètre au carbure en prélevant un échantillon de la chape à un point prédéterminé et marqué de manière à ne pas endommager les tuyaux en dessous. Ce contrôle a pour fonction de vérifier que la chape a réellement subi un choc thermique et doit être effectué même s’il est obligatoire de fournir des documents signés attestant que le système a été mis en marche.

Si vous n’avez pas marqué de point de prélèvement, vous devez fournir à l’installateur des photos du système pour lui permettre d’identifier le point où il n’y a pas de tuyaux en dessous.

Et si le pare-vapeur est manquant ?

Les questions comme « Peut-on éviter de mettre le pare-vapeur ? Il existe déjà des panneaux isolants, pourquoi avons-nous besoin du pare-vapeur ? Ou bien, en bas, il y a une pièce habitée et chauffée, faut-il mettre le pare-vapeur » peuvent être répondues simplement par le fait que les entreprises les mettent en place parce que la norme le prescrit, la première raison, mais aussi parce qu’il y a une logique précise. En effet, elles tournent le système sur le sol, réalisent le choc thermique, mesurent l’humidité… mais tout cela n’a de sens que si la chape est isolée des couches inférieures par la barrière.

L’absence de pare-vapeur peut rendre l’opération inutile car la chape pourrait absorber l’humidité (après tous les tests) et ainsi compromettre tout le travail des contrôles qui viennent d’être effectués.

Et s’il n’y a pas de gaz ? Comment démarrer le système ?

Cette situation se produit souvent dans le cas de rénovations importantes ou de nouveaux bâtiments que le gaz n’a pas encore été raccordé. En général, les sociétés de distribution de gaz exigent le certificat d’habitabilité du bien, qui ne peut être fourni que lorsque les travaux sont terminés, c’est-à-dire lorsque les sols ont été posés. Mais les sols ne peuvent être posés que si le cycle de préchauffage a été effectué au préalable, et alors ?

  • La première solution est simple : une chaudière électrique qui est temporairement connectée au système. Il se loue facilement et est équipé, trivialement, d’une pompe pour faire circuler le fluide dans le système et d’un élément chauffant électrique pour le chauffer. Il est donc nécessaire de demander à un plombier de louer cet appareil et de lui faire faire le choc thermique.
  • La deuxième solution consiste à changer les buses de la chaudière en enlevant celles « méthane » et en insérant celles « GPL ». Il faudra alors se procurer des bouteilles de GPL et les utiliser comme carburant pendant le temps nécessaire pour effectuer le cycle ci-dessus.

Certains opérateurs, libèrent notamment le gaz « pour utilisation sur site », généralement pour une période maximale de 90 jours. Dans ce cas, vous utiliserez la chaudière normale et vous dépenserez encore moins.

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